le réttir

Chaque fin d’été en Islande on rassemble les moutons qui ont passé tout l’été à brouter librement. Pendant l’été, il y a des moutons partout mais ils sont en très petit groupe, souvent la maman et ses 2 petits car la nourriture n’est pas si abondante et l’espace est grand. 

Avant qu’il ne fasse trop froid, en général la première quinzaine de septembre, les fermiers parcourent le pays à cheval et rassemblent les moutons, on voit alors de longues files de moutons se déplacer et ils sont ensuite regroupés dans d’immenses parc pour être trié et redistribué à chaque fermier. C’est le göngur og réttir (ramassage et tri des moutons) 

parc pour trier les moutons en pierre de lave près de Myvatn

  

timbre représentant le réttir

Encore aujourd’hui les réttir sont des événements très important. C’est aussi un gros travail et une occasion particulière de se rencontrer. Il n’y a pas que les fermiers qui participent au ramassage et au tri des moutons, c’est toute la région qui se mobilise pour l’événement. Traditionnellement pour clore les festivités on partage la Kjötsupa, la soupe à la viande.

L’année dernière dans le Nord de l’Islande de nombreux mouton ont péri car la neige est tombée en abondance très tôt au tout début de mois de septembre. Cette année craignant de nouvelles intempéries et une forte tempête la date du réttir a été avancé dans le Nord. C’est déjà terminé. Dans les autres régions c’est exactement en ce moment.

Pour fêter le réttir je partage avec vous une recette de la soupe et comme du mouton à la laine il n’y a qu’un pas (ou presque) voici également quelques promotions chez trIScote.

Les modèles sont présentés dans une ou plusieurs couleurs, si vous voulez changer de couleurs il suffit de m’adresser un mail christine@triscote.fr. Et si la couleur qui vous intéresse est en rupture, contactez moi aussi pour pouvoir bénéficier quand même de l’offre. Une dernière chose : l’offre est valable jusqu’à fin septembre !

       

   

et cette soupe alors ?

500g (ou un peu plus) de viande de mouton assez maigre
300g de carottes
300g de pommes de terre
500g de rutabagas
1 poireau
300g de chou blanc
sel, poivre
persil, laurier
 
Couper la viande en petits morceaux, la mettre dans une grande cocotte et couvrir d’eau froide (1,5 litre).
Porter à ébullition, écumer, saler et ajouter quelques grains de poivre.
Cuire 45min
Pendant ce temps, éplucher les légumes et couper le choux en lamelles.
Ajouter les légumes sauf le chou et cuire 15 minutes.
Ajouter le choux et cuire encore 15 minutes.
Certains font revenir la viande dans la cocotte, d’autres préfèrent démarrer la cuisson dans l’eau froide.
On peut aussi trouver du riz… en fait c’est aussi fonction des légumes disponibles.
 
Bon appétit !

Une semaine en roulotte au pas du cheval

Lorsque nous avons rencontré Bernard et les roulottes du pigeonniers, les enfants avaient 2 ans 1/2, 8 ans et 11 ans, c’était en 2004 et nous n’avions aucune expérience en matière d’attelage… 9 ans après nous voici à nouveau en Lomagne et c’est notre 6ème séjour en roulotte sur les routes du Gers et du Tarn-et-Garonne, nous passons la semaine avec Caillou.

Lors de notre 1er séjour, nous avions commencé à nous sentir à l’aise avec notre mode de déplacement seulement au bout de 3 jours. Le cheval de trait est impressionnnant par son gabarit mais d’un tempérament fort différent d’un cheval de selle. Les enfants n’ont jamais eu peur. Par contre il faut être vigilant pendant les préparatifs et ne pas se faire marcher sur les pieds ! et surtout être vigilant pendant que l’on mène le cheval et ne prendre aucun risque pour lui.

   

Notre itinéraire est un peu différent chaque année, cette année Bernard nous a programmé un parcours sur mesure. Maintenant à l’aise avec l’attelage, on s’arrête pique-niquer le midi. Pour cheval on fait un petit parc à l’aide de quelques piquets et pour lui c’est herbe grasse, un seau d’eau et parfois du pain dur. Il n’y a pratiquement plus de commerces dans la plupart des villages que nous traversons mais avec un minimum d’organisation on se débrouille très bien pour manger : melon, tomates, rillettes ou friton, c’est le pays du canard gras alors on en profite ! et puis il y a un coin cuisine dans la roulotte, il est possible de cuisiner aussi. Le soir quand c’est possible on mange en table d’hôte.

  

Une semaine à 5km/h en moyenne, c’est le rythme de la marche, plus ou moins soutenue selon la difficlulté du terrain et la motivaiton du cheval. Cela laisse le temps de profiter du paysage. Sous nos yeux cette semaine les champs de tournesol, maïs et sorgho, les melons et côté “pierre” nombreux clochers, pigeonniers et les châteaux féodaux de Gramont et Avezan.

      

Les enfants ont des occupations bien différentes de celles qu’ils auraient à la maison. Cette année par exemple, Julie est revenue avec un arc et des flèches qu’elle a fait elle même, elle a aussi fait des essais de teinture avec des fleurs de tournesol et des bracelets brésiliens. A la ferme de Bernard, ils aiment tous les deux participer à la traite, ils donnent des petits coup de main et Cyril se débrouille pour faire téter les petits veaux au biberon, pas toujours facile lorsque celui-ci est né le matin même et qu’il tient à peine debout. 

Nous avons passé une semaine sous le soleil en compagnie de Caillou, bizarrement là-bas je supporte très bien la chaleur, moi qui ne suis “bonne à rien” lorsqu’il fait un peu trop chaud habituellement.

Il faut avouer que ce sont quand même des vacances actives alors après l’étape c’est agréable de se poser un peu et profiter des belles après midi. Ceux qui me connaissent savent que j’ai du mal à me séparer de la laine alors cette semaine j’avais posé mes aiguilles mais j’avais emporté mon crochet et j’ai terminé mon écharpe étoilée.

Afmaeli de Thomas, mes petites adaptations

En mai dernier, mon grand fiston a eu 20 ans. Parmi les nombreux cadeaux, un pull Islandais…

L’idée du modèle Afmaeli crée pour les 20 ans d’ISTEX s’est imposée assez naturellement et c’est lui qui a choisi les couleurs. Le bleu lui convenait très bien, mais nous avons choisi d’inverser le blanc cassé et le gris anthracite pour diminuer l’importance du blanc dans le modèle.J’ai aussi ajouté quelques rangs raccourcis avant de tricoter le jacquard pour que le pull se place mieux. Certaines tricoteuses sont très habituées à utiliser les rangs raccourcis, d’autres beaucoup moins alors j’ai pensé qu’il serait utile de vous raconter un peu.

– pourquoi ajouter des rangs raccourcis dans le dos ? On fait parfois le reproche aux pulls Islandais d’avoir une encolure trop dégagée dans le dos, cela est dû à la construction qui rend le dos et le devant parfaitement symétriques. Les rangs raccourcis permettront d’avoir une hauteur de dos plus grande que le devant, ainsi l’encolure se placera mieux.

– où placer les rangs raccourcis ? on peut les placer soit juste avant le motif en jacquard, soit juste après, soit les 2. En les faisant avant le jacquard cela permet de garder identique le dos et le devant au niveau du motif. J’explique plus loin où faire ces rangs raccourcis pour éviter une vilaine bosse dans le dos 😉

– les rangs raccourcis, c’est quoi le principe ? il s’agit de tricoter en aller-retour quelques rangs dans le dos uniquement, pour que celui-ci soit plus haut que le devant. On les appelle “rangs raccourcis” parce qu’on fait demi-tour avant d’avoir terminé le rang.

Je ne vais pas décrire ici la méthode universelle pour ajouter des rangs raccourcis à vos pull ou cardigan Islandais, j’en serai bien incapable. Cela dépend de la taille du vêtement et de l’épaisseur du fil. Je préfère simplement reporter les notes de ce que j’ai fait sur le pull Afmaeli pour que vous puissiez vous en inspirer.

Après l’assemblage du corps et des manches, au rang suivant mettre un marqueur au niveau du raccord entre la manche gauche et le corps sur le devant et un autre au niveau de la manche droite sur le devant également.

Tricoter 3 rangs raccourcis de la façon suivante :  

-1- tricoter jusqu’au 1er marqueur (manche gauche), glisser le marqueur, tricoter encore 8 mailles, tourner le travail

-2- 1 jeté (passer le fil au dessus de l’aiguille), tricoter en mailles envers jusqu’au 2ème marqueur (manche droite), glisser le marqueur, tricoter encore 8 mailles, tourner

-3- 1 jeté, tricoter à l’endroit jusqu’à 2 mailles avant le trou formé au rang précédent, tourner

-4- 1 jeté, tricoter à l’envers jusqu’à 2 mailles du trou formé au rang précédent, tourner

-5- répéter le rang 3

-6- répéter le rang 4

Reprendre le travail à l’endroit en fermant les trous c’est à dire en tricotant les jetés avec la maille suivante ou la maille précédente selon la façon dont ils se présentent (avec la maille suivante sur le côté gauche du pull ou avec la maille précédente sur le côté droit).

Ici on voit que le dos est plus haut que le devant. Sur l’endroit du tricot l’ajout des rangs raccourcis est quasiment invisible, j’ai donc fait une photo sur l’envers du travail.

 

Encolure avec ajout des rangs raccourcis avant le jacquard

Vous pouvez aussi ajouter quelques rangs raccourcis en haut de vêtement, juste après le motif. Je ne l’ai pas fait pour Afmaeli pour ne pas déséquilibrer le dessin mais je l’ai fait sur d’autres vêtements (faire par exemple 2 aller-retour).

AFMAELI reste vraiment un de mes modèles préférés… si j’avais le temps je ferais la version multicolore pour moi, j’ai eu l’occasion de porter celui d’une amie, j’avoue que je l’aurais bien gardé pour moi ! 

Le catalogue LOPI33 vient de paraître en Islande, j’ai sorti mes aiguilles et mes pelotes pour tester quelques modèles alors pas le temps pour un Afmaeli pour le moment mais des choses très sympa aussi que j’espère vous montrer assez vite.

Visite à la Hespuhúsið la semaine dernière

Les nouveaux écheveaux Hespa sont fraichement arrivés sur le site ce matin (clic ici)

Profitant de la semaine de vacances en Islande, nous sommes passés voir Guðrun et son chien Kátur.

 

C’est la pleine saison, Guðrun reçoit beaucoup de visiteurs et n’a pas assez de temps pour teindre, alors je ne suis pas rentrée trop chargée mais je suis très satisfaite car les couleurs que j’ai trouvées sont très très jolies et de toute façon si les écheveaux partent très vite je m’organiserai pour retourner la voir “bientôt”. 

J’ai ajouté des roses dans la collection, teinture à la cochenille.

Les vert et les jaunes que Guðrun nous propose à partir des lupins me font toujours craquer, en plus c’était la saison il y en avait partout dehors !

La rhubarbe bien sûr est toujours disponible sur le site, l’Islande c’est le pays de la rhubarbe je vous ai déjà parlé des confitures et des sablés fourrés à la confiture de rhubarbe. Pour l’automne les tons ocre, moutarde ou roux obtenus à partir des racines et/ou des feuilles de rhubarbe seront parfaits (une partie des écheveaux rhubarbe sont sur la 2ème page, faire page suivante au besoin…)

Il n’y en n’avait pratiquement plus sur le site, ils sont revenus, les dégradés orangés teints à la garance ou les bleux indigo

 

et pendant que je faisais mon choix et que l’on discutait un peu, Julie et Kátur ont bien joué ensemble.

  

Un petit rappel “technique”, si vous ne connaissez pas encore les écheveaux Hespa, ils sont teintés à la main avec des plantes, le plus souvent directement récoltées en Islande.  C’est un fil identique au fil Einband naturel en épaisseur et son processus de teinture le rend plus doux que le fil Einband. Chaque écheveau pèse 50g et mesure 250m.

Guðrun est une passionnée de botanie, la qualité de son travail artisanal et la pureté de l’eau islandaise donnent aux écheveaux Hespa ces couleurs uniques !

Gilet öld à capuche pour Julie

Julie a encore grandi, c’est bien normal à son âge… c’est l’occasion de remplacer son gilet préféré par un autre modèle.

Le nouveau devra être confortable et pratique, il devra ressembler au précédent tout en étant différent.

De mon côté j’ai ajouté le critère “pas trop salissant” car au départ la miss avait opté pour du blanc cassé !

Nous avons donc retenu le gilet öld bleu et j’ai ajouté une capuche. La taille XS correspond à ses mensurations. Avec la petit bordure “dentelle” au poignet il est plus féminin que ce qu’elle portait avant et avec la capuche cela reste très pratique.

Julie n’a pas seulement participé au choix des couleurs, c’est elle qui a coupé le gilet pour l’ouvrir.

Avant d’en arriver là, le gilet a été tricoté en rond comme un pull, avec juste 2 mailles centrales à l’envers pour bien voir le milieu. Le jacquard est simple sur le gilet öld et en tricotant toujours à l’endroit c’est encore plus simple et aussi plus régulier.

Ensuite un petit bain pour que les mailles se placent correctement et que la laine s’adoucisse un peu.

Une double couture à la machine de chaque côté des 2 mailles centrales pour sécuriser l’ouvrage

et après on coupe, c’est facile et sans risque car la laine a de longs poils qui accrochent bien et il n’y a aucun danger pour que les fils ne s’échappent

Ensuite une petite bordure au crochet (il y a d’autres solutions pour faire les finitions après le steek mais souvent je choisis celle-ci), et enfin la pose de la fermeture éclair à la main.

Le gilet est prêt pour les prochaines vacances, Julie part en Islande une semaine cet été, c’est son premier voyage… et quelque chose me dit qu’elle va pouvoir le porter en France aussi avant de partir car la météo est bien capricieuse ce mois de juin.