La filature ÍStex en coulisse…

Régulièrement depuis que trIScote a démarré en 2011 j’essaie de passer à Mossfellsbær dans les locaux d’ÍStex pour discuter des prochains modèles, pour parler des difficultés ou pour faire quelques photos des coulisses pour les partager avec vous.

En été les moutons islandais sont “partout” en Islande parfois même sur la route si vous y venez à partir du mois de juin.

Les agneaux naissent à partir de fin-avril / début mai et en général les brebis ont 2 petits. Après quelques semaines, les moutons quittent la ferme et ils se déplacent librement jusqu’au moment du rassemblement des moutons, le réttir, en septembre.

La tonte a lieu en octobre. Toute la laine est collectée quelque soit sa qualité. Je publierai très bientôt un autre article à propos du site de Blönduós où la laine est lavée.

→ Les balles de laine triées et lavées arrivent à Mossfellsbær ici !

→ Ístex pratique la teinture en bourre , la fibre est teinte avant filature en autoclave. La fibre est contenue dans une sorte de panier perforé.

Un peu comme dans une cocotte minute le bain de teinture est chauffé à haute température et circule à travers les fibres.

remplissage des cuves de teinture

La fibre naturelle avant teinture est le plus souvent “blanche” mais pas toujours.

Après la phase de teinture, ils disposent alors d’un certain nombre de couleurs de bases qui vont être assemblées pour créer les teintes définitives du fil… c’est la raison pour laquelle pratiquement toutes les couleurs de Lopi Istex ne sont jamais complètement unies… c’est aussi comme ça que les différents niveaux de gris sont crées par assemblage de proportions différentes de blanc et noir.

Devant le “bar à couleur”, je porte le pull Jörð un modèle du livre lopi 41

→ Les différentes couleurs nécessaires pour créer le coloris final sont déposées sur ce tapis puis brassées dans un espace pour les mélanger au mieux avant de commencer le cardage.

©photo Grapewine 2017

Brassage en cours… (oui je sais ce n’est pas la même couleur, cette fois c’est ma photo et on faisait du marron ce jour là)

Cardage… en sortie on obtiendra la lopi non filée, la plötulopi

Lopi non filée à la sortie “plötulopi“, c’est le coloris mouton noir cette fois en image

Ensuite pour obtenir les pelotes de Léttlopi ou d’Álafosslopi il reste encore pas mal d’étapes :

  1. Les brins de laine composants le fil sont tordus et mis sur des fuseaux
  2. la laine sur les fuseaux est ensuite bobinée sur des cones qui sont vendus en l’état pour l’industrie textile ou pour le tissage
  3. pour “nos” pelotes de laine ce n’est pas encore terminé, la laine est remis en écheveaux
  4. ensuite les écheveaux sont lavés
  5. et enfin la “balling machine” se charge de constituer les pelotes que vous connaissez à partir des écheveaux

 

 

Dans la boutique vous pouvez retrouver la lopi ici  http://www.triscote.fr/prestashop/6-laine-islandaise

 

 

16 réflexions sur « La filature ÍStex en coulisse… »

  1. Merci pour ce joli reportage, très instructif. Vous dites que les pigments leur ont fait défaut. Sont-ils produits en Islande, ou importés ? Où sont-ils fabriqués ? Merci encore.

    1. Ils sont importés, toutes les filatures ont fait face à une hausse de la demande et celles qui utilisent des produits respectueux de l’environnement sont plus nombreuses qu’avant… donc ça a coincé un peu sur ce plan là aussi

  2. Merci pour toutes ces explications, et heureuse que la laine de nos chers moutons existera encore longtemps, je me suis lancée dans le jacquard avec la plotulopi et je suis enchantée de porter ce pull à même la peau.
    J’ai beaucoup aimé aussi le reportage reçu au début de l’année sur la vie de ces moutons et qui nous fait aussi découvrir l’Islande.
    Encore merci pour ce reportage et pour ces belles laines que vous nous proposez.

  3. Merci beaucoup. Me voilà rassurée. J’adore la Lettlopi. Elle est top aussi bien pour le crochet, le punch needle ou le tufting.

  4. MErci pour ces explications , c’est effectivement plus facile de ne pas “psychoter” quand on a accès à ces infos. C’est chouette ce succès après des faillites .
    J’aime encore plus mes pulls après ce “docu photos “

  5. Un grand merci pour cet intéressant reportage Christine !
    Nous ne serons donc pas privées de nos laines favorites, il faudra juste patienter

  6. Merci Christine pour ce beau reportage, c’est toujours passionnant de voir comment sont produites les pelotes qu’on aime tant ! Super intéressant de voir aussi qu’ils teignent les fibres avant toute autre étape de cardage et filage… Et en voyant les cones de fils je me demande du coup s’ils vendent ces cones à des particuliers ? Tu as des infos là dessus ? Merci d’avance 🙂

  7. C’est vraiment sympa d’apprendre comment la fabrication se passe .
    Je n’aurais jamais imaginé que les machines étaient aussi imposantes .
    Merci pour ce reportage passionnant.
    De quoi apprécier encore davantage les laines d’Islande.

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