Riddari… version blouson avec une capuche cette fois

Une des choses les plus difficile quand on vend de la laine, c’est de manquer de temps pour tricoter alors qu’on a sous la main toute la laine qu’il faudrait pour le faire… alors  pour le week-end du jour de l’an j’avais décidé de mettre un nouveau Riddari sur mes aiguilles et de tricoter autant que j’en avais envie !
 

 

Jean voulait un blouson en plötulopi (parce que c’est plus doux !) et comme son ancien Riddari commence à fatiguer on a opté pour ce motif avec les même couleurs que mon blouson Hofadýnur.
             
  

 

Pour ce blouson, j’ai donc décidé de mélanger les explications de Hofadynur pour le nombre de mailles, avec les explications de RiddariJ’ai tricoté avec des aiguilles 5.5mm en adaptant le nombre de mailles car l’échantillon est différent (14-15m pour 10 cm au lieu de 18m avec la léttlopi).
J’ai aussi ajouté une petite dose de Frost pour la capuche.
En plus pour que le blouson ne soit pas trop tendu sur le ventre mais pas trop grand non plus en haut, j’ai démarré le bas avec la taille XL et j’ai fait quelques diminutions de chaque côté pour que le haut soit une taille L.

 

Le tricot c’est comme la cuisine, on adapte les recettes, c’est peut être pour ça qu’un patron de tricot se dit “uppskrift”  en islandais on “opskrift” en danois (recette en français ).

 

Le moment d’assembler le  corps et les manches… A ce sujet ma vidéo pourra vous éclairer si besoin https://youtu.be/-RY_ZXOU4os

Enfin le jacquard… la partie que je préfère ! J’ai pris soin de supprimer quelques rangs de jacquard dans la grille de Riddari car l’échantillon en plötulopi est différent en hauteur également. Pour simplifier disons que j’ai suivi la grille taille M pour une taille L/XL. (vidéo jacquard à fils flottants: https://www.youtube.com/watch?v=yw0N6SJcZc0)

 

L’heure du grafting
La vidéo est ici https://www.youtube.com/watch?v=s1NdcHFUwzQ&t=10s

 

J’ai mis quelques jours seulement pour le tricoter, ensuite je l’ai lavé (à la main eau tiède + shampoing Lopi et surtout séchage à plat), la laine islandaise sèche vite c’est pratique pour laver les pulls même en hiver !

 

Il restait à sortir la machine à coudre et les ciseaux pour en faire un blouson! J’y vais toujours un peu à reculons parce qu’après il faut coudre la fermeture éclair et j’aime pas trop ça 😉
 

 

Pour la fermeture éclair je couds à la main. Epingler le premier côté bien à plat et le coudre à petit point arrière. Ensuite épingler le 2ème côté en faisant attention à ce que le motif soit bien face à face.
Pour qu’il soit assorti, j’ai fait le cordon de la capuche en i-cord sur 4 mailles.

 

Et voilà ! Hofadýnur et Riddari assortis !!!

 

 

 ps: si vous avez un peu peur de tricoter la plötulopi vous pouvez visionner ceci https://www.youtube.com/watch?v=2-4UPiyC9cs&t=229s

 

Si les vidéos partagées dans cet articles vous ont aidé, n’hésitez pas à les liker 😉 . Merci à vous !

Mon plaid Rams and Yowes, l’heure du steek…

Je vous avais présenté le plaid Rams and Yowes de Kate Davis avec les brebis et la béliers dans un post précédent, n’hésitez pas à relire ici (clic)

Le jacquard et ses 9 couleurs a été un vrai plaisir à tricoter. J’avais choisi Plötulopi et Einband tricotés ensemble en 4.5mm. Je l’ai beaucoup transporté et j’ai tricoté essentiellement lors de mes déplacements en province lorsque j’allais en stage tricot… c’est pour ça que ça n’a pas avancé très vite !

Le plaid se tricote en rond, c’est tellement plus facile pour le jacquard et aujourd’hui je vous montre comment on l’ouvre pour en faire un plaid.

Je vais essayer de ne pas être trop bavarde et laisser parler les images.

J’ai suivi les préconisations de Kate Davis, je sécurise au crochet en mailles serrées. On peut aussi sécuriser à la machine à coudre si on préfère (mais c’est inutile de faire les 2 !). J’ai opté pour Arwetta (une laine à chaussettes) et un crochet 3mm.

Point important: veiller à bien crocheter dans la première maille au départ et la dernière à la fin, ce sont les plus fragile .

Voilà à quoi ressemble mon futur plaid avant de l’ouvrir… sur l’endroit
et à l’envers (jacquard à fils flottants)

Maintenant on coupe !!!!! 
C’est effrayant mais en réalité c’est un jeu d’enfant, le plus important dans le travail c’est de suivre les explications concernant les “mailles de steek” au début du rang et de sécuriser avant de couper.  Et avec de la laine (pure laine non traitée superwash) vous ne risquez absolument rien. Je vous laisse regarder les images 😉

Et quand on arrive au bout on fait bien attention à ne pas couper le fil qui a servi à sécuriser (bordeaux sur la photo)

Voilà, je peux enfin prendre des mesures… il reste une large bordure à faire, mon plaid devrait mesurer 120×120 cm ce qui me convient parfaitement.

J’aime incroyablement ce projet, je le tricote quand j’ai envie, sans contrainte de délai… on me soupçonne de faire durer le plaisir et je vais sans doute prendre mon temps aussi pour faire la bordure !
En attendant on peut commencer à contempler et même écouter, ils sont tellement “vrais” qu’il est possible de les entendre 🙂

 

Tricoter un lopapeysa… comment transformer un pull en cardigan ?

Les pulls islandais traditionnels et les modèles ouverts sont construits quasiment de la même façon.

Du coup c’est très facile de convertir un modèle de pull qui vous plait en gilet. Comme tout ce qui va sans le dire va encore mieux en le disant, je vous propose une petite explications quand même.

J’ai choisi le pull Riddari que j’ai transformé en gilet pour mon mari dans les coloris classique et pour moi en version plus féminine.

Voici donc le pull Riddari, un modèle très populaire !

  

Pour tricoter un pull islandais, on tricote le corps en rond sans couture jusque sous les aisselles, puis les deux manches également jusque sous les bras (je commence toujours par les manches moi par contre). Ensuite on assemble sur la même aiguille:
– la manche gauche,
– le devant,
– la manche droite,
– et enfin le dos.
Pour que tout ça s’assemble correctement, on met des mailles en attente sous les bras (pour pouvoir passer le bras dans la manche) et l’on ferme cette “aération” quand le tricot est terminé. Ce n’est pas le sujet ici , tout cela est bien expliqué dans les recettes de tricot (oui les islandais ou les danois écrivent des “recettes” de tricot, c’est comme de la cuisine !).

 

Ensuite vient le meilleur moment, l’empiècement en jacquard !
Ci-dessous, voici le début de la grille du pull Riddari. La grille se lit de bas en haut et de droite à gauche (toujours dans le même sens puisque l’on tricote en rond, c’est très pratique).
Les rangs commencent dans le creux du bras gauche sur l’arrière, et l’on répète la partie indiquée “répéter” autant de fois que nécessaire selon la taille.
Les cases “barrées” indiquent les diminutions pour former l’empiècement, là où l’on tricote deux mailles ensemble, une des deux mailles disparait et devient grisée (il n’y aura plus de mailles aux rangs suivants).

Pour faire un gilet, il est beaucoup plus logique de faire débuter le rang au milieu des deux devants. Ainsi le léger décallage qui peut se produire lors du changement de rang en faisant le jacquard sera là où le vêtement est ouvert (donc inexistant).

Pour transformer la grille du pull, il suffit donc de commencer le rang au milieu des devants, puis répéter la partie centrale autant de fois que nécessaire, et répéter une dernière fois le motif à la fin en ajoutant UNE MAILLE, celle qui permet de terminer le motif complètement pour obtenir le devant droit et le devant gauche identique en miroir.
Concernant les diminutions pour former l’empiècement, pour que la bordure du gilet reste rectiligne, il ne faut pas faire la diminution quand elle est tout au bord (rang 21 sur la grille).

A la fin, il faudra ouvrir le gilet, vous avez peut être entendu parlé du steek… ce n’est pas l’objet de ce billet mais en 2 mots :
– le vêtement est tricoté en rond en prenant soin d’ajouter 2 mailles envers au milieu des deux devants
– à la fin du tricotage, on sécurise (a priori à la machine à coudre) de chaque côté des deux devants
– et ensuite ou coupe pour ouvrir le vêtement.

Il est conseillé de laver le vêtement avant de coudre et de couper, et de le laisser sécher à plat.
Petite astuce, si vous n’avez pas ajouté de rang raccourcis dans le dos avant le jacquard, pour que le dos soit un peu plus haut que le devant, vous pouvez au moment de le mettre à plat à sécher, tenir le bas du pull avec une main et tirer le dos en haut avec l’autre main.

 

Une couture droite à la machine à coudre de chaque côté des 2 mailles centrales (vous pouvez faire 2 passages pour être complètement rassurée) et un petit coup de ciseaux.

La différence entre un pull et un gilet se résume donc à ajouter 3 mailles dans le travail : deux mailles centrales et une maille pour gérer correctement le motif jacquard.

 

Ensuite il reste à faire les finitions, pose de fermeture éclair ou bande de boutonnage au crochet ou au tricot.

et voilà !

RIDDARI est à retrouver chez trIScote ici et n’hésitez pas à personnaliser le vôtre avec vos propres couleurs si vous en avez envie.
Pour ma version femme, j’ai aussi fait quelques diminutions pour marquer la taille mais ce n’est pas obligatoire.

 

J’espère que ces quelques lignes vous aideront pour la transformation d’un Riddari ou d’un autre pull.
Et bien sûr vous pouvez faire l’opération dans l’autre sens, pour transformer un gilet en pull : ne pas mettre les 2 mailles centrales, supprimer 1m sur le motif et commencer les rangs derrière l’épaule gauche.

A bientôt,
Christine

Tricot Islandais en Bretagne, les photos du stage et les prochaines dates

Le week-end dernier avait lieu le 1er stage tricot Islandais chez Sibylle à Langrolay-sur-Rance tout près de Saint Malo.

Et oui, j’ai écrit 1er parce qu’autant vous le dire tout de suite, on est déjà prêt à remettre ça les 20 et 21 juin 2015 !!

Juste avant l’arrivée des 10 stagières surmotivées, voici l’atelier de scupture relooké en expo Lopapeysa et “salle de classe”. Plusieurs personnes sont venues de loin, les Vosges ou la Haute Saône, d’autres étaient quasiment voisines ou d’un peu plus loin en Bretagne ou Normandie. 

La journée de samedi était consacré à la réalisation d’un véritable pull islandais… en modèle réduit quand même ! On pourrait qualifiée l’ambiance de studieuse et décontractée.
Les petits pull étaient tous pratiquement terminés samedi soir, et j’ai été surprise de les voir revenir terminés le dimanche matin. Après une journée de tricot, la plupart des stagiaires ont aussi fait des devoirs à la maison le soir 😉 

Dimanche matin, on a sorti les machines à coudre… objectif Steek : couture, ciseaux et finitions.
Dimanche après midi nous avons abordé les questions d’échantillon, de mise à la taille et on a échangé des astuces sur différents sujets liés aux pull et gilet islandais.

 

Un excellent week-end, de jolies rencontres dans un lieu très adapté pour ce type d’événements et bien d’autres encore.

Si vous avez envie de vous initier à la scupture Sibylle saura vous proposer le programme qui vous convient ! (http://www.sibylle-besancon.fr/index.php/stages)

Quant à moi, j’y retourne donc en juin pour un nouveau stage tricot Islandais, le programme sera le même que pour ce stage de mars. Toutes les informations sont ici (clic clic) et les inscriptions sont ouvertes.

Gilet öld à capuche pour Julie

Julie a encore grandi, c’est bien normal à son âge… c’est l’occasion de remplacer son gilet préféré par un autre modèle.

Le nouveau devra être confortable et pratique, il devra ressembler au précédent tout en étant différent.

De mon côté j’ai ajouté le critère “pas trop salissant” car au départ la miss avait opté pour du blanc cassé !

Nous avons donc retenu le gilet öld bleu et j’ai ajouté une capuche. La taille XS correspond à ses mensurations. Avec la petit bordure “dentelle” au poignet il est plus féminin que ce qu’elle portait avant et avec la capuche cela reste très pratique.

Julie n’a pas seulement participé au choix des couleurs, c’est elle qui a coupé le gilet pour l’ouvrir.

Avant d’en arriver là, le gilet a été tricoté en rond comme un pull, avec juste 2 mailles centrales à l’envers pour bien voir le milieu. Le jacquard est simple sur le gilet öld et en tricotant toujours à l’endroit c’est encore plus simple et aussi plus régulier.

Ensuite un petit bain pour que les mailles se placent correctement et que la laine s’adoucisse un peu.

Une double couture à la machine de chaque côté des 2 mailles centrales pour sécuriser l’ouvrage

et après on coupe, c’est facile et sans risque car la laine a de longs poils qui accrochent bien et il n’y a aucun danger pour que les fils ne s’échappent

Ensuite une petite bordure au crochet (il y a d’autres solutions pour faire les finitions après le steek mais souvent je choisis celle-ci), et enfin la pose de la fermeture éclair à la main.

Le gilet est prêt pour les prochaines vacances, Julie part en Islande une semaine cet été, c’est son premier voyage… et quelque chose me dit qu’elle va pouvoir le porter en France aussi avant de partir car la météo est bien capricieuse ce mois de juin.